Il est légitime de s’interroger sur le phénomène religieux. Comme plusieurs, l’auteur y voit une source de malaise autant que de fas­ci­na­tion. En ce qui a trait au judaïsme, toute­fois, force est de con­stater qu’il n’est pas qu’une reli­gion, mais aus­si un angle de vue ori­en­tal au cœur du monde occi­den­tal. S’il débor­de du champ religieux (est-ce un peu­ple, une pen­sée, une cul­ture, une civil­i­sa­tion?), il s’y appar­ente égale­ment. On y trou­ve des courants médi­tat­ifs proches du boud­dhisme, ain­si qu’une spir­i­tu­al­ité, une éthique. L’étranger du seuil four­nit l’occasion de pouss­er la réflex­ion hors des cadres habituels, de voir, d’interpréter tant un texte qu’une manière de vivre, afin de ques­tion­ner, lire, répar­er cette réal­ité qui nous gou­verne. Une fenêtre s’ouvre sur une aven­ture du lan­gage, qui donne à penser nos racines, la famille et tous ces liens ami­caux, philosophiques et lit­téraires qui nous unis­sent, nous con­stru­isent, nous accom­pa­g­nent. Poète, essay­iste et artiste visuel, Luc C. Courch­esne enseigne la lit­téra­ture et la créa­tion lit­téraire au col­lé­gial. Cet essai, qui ressem­ble à un jour­nal d’écrivain, témoigne d’un par­cours où le plus intime se mêle à la décou­verte de l’autre. Une pen­sée sin­gulière s’y éla­bore sur fond d’observations, d’expériences et de lectures.